CINEMA
"Intouchables" détrône "La Grande Vadrouille" au box office français
Avec 17 320 000 entrées, "Intouchables" a dépassé la comédie de Gérard Oury, devenant le deuxième succès du box office. Le film relate l'amitié entre un riche industriel tétraplégique incarné par François Cluzet et son infirmier, l'humoriste Omar Sy.
Par Dépêche (texte)
AFP - La comédie "Intouchables" a dépassé dimanche "La Grande Vadrouille", restée 41 ans l'étalon or du box-office français, devenant ainsi le deuxième succès cinématographique français depuis la guerre derrière les "Ch'tis".
"Intouchables", avec les acteurs Omar Sy et François Cluzet dans un fauteuil roulant, a dépassé la comédie de Gérard Oury dès 14H00 dimanche, a annoncé Gaumont, son distributeur, avec un cumul total de 17.320.000 entrées.
"La Grande Vadrouille", avec Bourvil et Louis de Funès sifflotant "Tea for two" dans un bain turc, sorti en 1966, avait totalisé 17.273.343 spectateurs. Après avoir tenu le record pendant 41 ans, la comédie avait été détrônée en 2007 par la déferlante "Bienvenue chez les Ch'tis", encore hors d'atteinte avec plus de 20,6 millions de tickets.
A l'époque de sa sortie, "La Grande Vadrouille" n'était présentée que dans six salles à Paris et sa périphérie, à rapporter aux 64 copies "Intouchables" en première semaine (début novembre) pour la capitale - et 72 pour le triomphe de Dany Boon.
Gaumont avait d'ailleurs fait le choix d'une sortie relativement limitée (toutes proportions gardées) sur 508 copies en première semaine, organisant ainsi la pénurie et attisant le désir: si plus de 2 millions de spectateurs avaient pu obtenir leur ticket d'entrée, des dizaines d'autres avaient été déboutés faute de place.
Aujourd'hui, la distribution de la comédie d'Eric Toledano et Olivier Nakache est toujours assurée sur 889 écrans, s'offrant encore 1,2 million en neuvième semaine d'exploitation, soit +5% par rapport à la précédente.
D'ores et déjà, le film, dont le budget confessé par Gaumont atteignait 9,6 millions d'euros, en avait rapporté près de 114 millions (145,8 M de dollars) au 1er janvier selon Mojo, la bible internationale du box-office.
Et encore ces chiffres ne concernent-ils que la France, alors que le film, vendu dans près de 50 pays, fait déjà une belle carrière en Suisse et en Belgique, mais l'entame tout juste dans le reste de l'Europe. Aux Etats-Unis, les frères Weinstein qui l'ont acquis prévoient de le sortir aux beaux jours.
L'incroyable aventure de "Intouchables", irrésistible duo d'acteurs entre François Cluzet, tétraplégique, et Omar Sy, révélation de l'année en nounou canaille, avait démarré dès Cannes, se souvient-on chez Gaumont: huit minutes (le film était loin d'être terminé) avaient suffi pour séduire les acheteurs internationaux.
Mais c'est au festival d'Angoulême fin août, où il était présenté pour la première fois au public, que le phénomène est apparu : il avait fallu rajouter des projections quotidiennes aux deux initialement prévues pour satisfaire la demande.
SPORT
Le PSG se qualifie dans la douleur
Le Paris Saint-Germain a beaucoup souffert pour s'imposer (2-1) aux dépens du club amateur de Locminé (CFA2), lors des 32e de finale de Coupe de France. Les protégés de Carlo Ancelotti ont décroché leur qualification au bout du temps additionnel.
Par FRANCE 24 avec dépêches (texte)
REUTERS - Pour son premier match officiel sous l’ère Carlo Ancelotti, le Paris Saint-Germain s’est imposé dans la douleur (2-1) face aux amateurs bretons de Locminé, dans le choc des extrêmes des 32e de finale de la Coupe de France.
Faute de proposer un jeu séduisant contre une équipe de CFA 2, le leader de la Ligue 1 a attendu une tête de son défenseur Diego Lugano au bout du temps additionnel pour arracher sa qualification.
Javier Pastore avait ouvert le score sur un exploit personnel à la 53e, avant l’égalisation de Locminé sur un penalty d’Abou Maïga à 18 minutes de la fin.
Un peu plus tôt dans la journée, Lyon avait montré l’exemple avec une victoire 3-1 face à ses voisins de La Duchère, qui évoluent en CFA. Lisandro Lopez a inscrit tous les buts de son équipe en première période.
Le parcours de Toulouse s’est en revanche arrêté après une défaite en Corse face au GFCO Ajaccio (1-0). Le héros ajaccien, Mickaël Colloredo, qui a davantage l’habitude de se frotter aux défenses de National, a inscrit à la 47e le but de la victoire.
Toulouse rejoint le contingent des clubs de l’élite qui n’ont pas survécu au week-end.
Sochaux, Brest, Caen et Lorient, s’étaient déjà inclinés samedi face à des formations moins prestigieuses, tandis que Saint-Etienne et Nancy ont perdu les deux chocs de Ligue 1, respectivement face à Bordeaux et Rennes.
Face à Evian, Metz a laissé filer la qualification après avoir mené 2-0 en prolongation. Rattrapés, les Messins se sont finalement inclinés aux tirs au but.
« Quelle fierté ! »
Au stade du Moustoir, l’enceinte habituelle du FC Lorient, les amateurs de Locminé n’ont affiché aucun complexe face aux individualités parisiennes et se sont même offert le luxe de prendre par intermittences le jeu à leur compte.
« Les dernières secondes sont tristes pour nous, mais quelle fierté! C’est énorme ce qu’ils ont fait », s’est félicité leur entraîneur, Didier Noblet.
Locminé a lancé un premier avertissement dès la troisième minute de jeu, avec un tir d’Abou Maïga sur la transversale de Salvatore Sirigu.
Erwann Flégéo, l’homologue breton de l’international italien, a dû se déployer au quart d’heure de jeu pour arrêter une tentative de Guillaume Hoarau.
Brouillon, le PSG s’en est remis à Javier Pastore. A la 53e, l’Argentin élimine un défenseur adverse grâce à un grand pont, avant de marquer.
A la 72e minute, Mamadou Sakho, le capitaine parisien, fait chuter Fabrice Péru dans la surface de réparation. Le penalty est converti par l’infatigable Abou Maïga.
A dix minutes de la fin, les joueurs de Locminé lancent plusieurs assauts en direction des cages adverses, sans trouver les filets. Nene adresse finalement à Diego Lugano un centre victorieux à la 92e minute.
A la fin de la rencontre, les stars parisiennes, à commencer par Carlo Ancelotti, ont réservé une haie d’honneur à l’équipe malheureuse.
« On s’attendait à mieux, on a été pris à la gorge, on a eu du mal à construire notre jeu », a commenté le Parisien Christophe Jallet.
« Ça fait une semaine qu’on a changé d’entraîneur, les automatismes ne vont pas venir du jour au lendemain », a-t-il ajouté, évoquant la reprise en main de l’équipe par Carlo Ancelotti, passé par Chelsea et le Milan AC.
Dans la soirée, Montpellier, l’actuel dauphin du PSG en Ligue 1, a décroché son billet, face à Prix-lès-Mézières (4-0), qui évolue en division d’honneur, l’équivalent de la sixième division.
ENERGIE NUCLEAIRE
Pour l'ASN, le parc nucléaire est sûr mais pourrait l'être davantage
La sûreté des centrales nucléaires françaises est suffisante pour qu’elles poursuivent leur activité, annonce dans un rapport l’Autorité de sûreté nucléaire qui estime néanmoins qu'il est nécessaire d'augmenter la "robustesse" des installations.
Par Dépêche (texte)
AFP - L'ensemble des centrales françaises ont "un niveau de sûreté suffisant" pour exclure leur arrêt immédiat, mais il est indispensable d'investir des milliards d'euros pour augmenter dès que possible leur "robustesse", a jugé mardi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
L'ASN, qui a remis dans la matinée au Premier ministre l'audit de sûreté demandé après la catastrophe de Fukushima, le 11 mars 2011 au Japon, a donné six mois aux exploitants des installations nucléaires pour lui présenter les mesures qui permettraient d'assurer les fonctions fondamentales des sites même en situation extrême.
Le but est de maintenir la sûreté des installations en cas de catastrophe majeure (séismes, inondations, ou conjonction de plusieurs phénomènes extrêmes) et de "limiter les rejets massifs dans un scénario d'accident", selon l'ASN.
Le ministre de l'Energie, Eric Besson, a annoncé qu'il allait réunir les exploitants des installations nucléaires (EDF, Areva, CEA) dès lundi, afin de "définir le calendrier de mise en oeuvre des demandes" de l'ASN.
L'ASN souhaite que les exploitants lui soumettent pour le 30 juin 2012 un "noyau dur" qui, pour chaque centrale, identifierait les dispositions à mettre en place en termes de matériel et d'organisation. Un "noyau dur" qui devra notamment comprendre un centre de commandement et de communication "bunkerisé", ainsi qu'un groupe électrogène et une alimentation en eau "d'ultime secours".
"Nous imposons des mesures qui se traduisent par des investissements massifs. Si des exploitants, EDF ou un autre, jugent que ce qu'on demande est tellement onéreux, à eux de voir si l'exploitation en vaut encore la peine", a relevé le président de l'ASN, André-Claude Lacoste, évoquant des "dizaines de milliards d'euros" d'investissement.
"Force d'action rapide"
Selon EDF, qui exploite un parc de 58 réacteurs français, le surcoût ne devrait toutefois pas dépasser 10 milliards d'euros par rapport aux investissements déjà programmés.
"Pour pouvoir exploiter notre parc de 58 réacteurs jusqu'à 60 ans, nous avions quantifié les dépenses nécessaires à environ 40 milliards d'euros" sur une trentaine d'années, a souligné Jean-Marc Miraucourt, directeur de l'ingénierie du parc nucléaire d'EDF.
"Nos premières estimations montrent qu'on devrait rester dans une fourchette de 40 à 50 milliards d'euros", a-t-il assuré à l'AFP.
"Pas de marchandage en matière de sureté nucléaire", a insisté la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
Pour les Français, cela représentera "moins de 2% d'augmentation des factures d'électricité" par an, a de son côté assuré Eric Besson.
L'ASN demande aussi la mise en place progressive, à partir de cette année, d'une "force d'action rapide nucléaire", un dispositif d'urgence permettant d'envoyer des équipes spécialisées et du matériel sur un site accidenté en moins de 24 heures. Ce dispositif, qui avait été évoqué par EDF en avril 2011, devra être "complètement opérationnel" fin 2014.
Le Premier ministre, François Fillon, a souligné que le gouvernement veillerait auprès des exploitants à ce que "l'intégralité des demandes" de l'ASN soit respectée "dans le calendrier qui leur est imposé".
Après l'accident de Fukushima, le cas de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne de France -entrée en service en 1977- avait cristallisé la polémique, de nombreuses organisations écologistes en réclamant la fermeture.
L'ASN n'a toutefois pas formulé de "demandes spécifiques" pour le site alsacien au-delà de celles déjà préconisées en juillet dernier à l'issue de la visite décennale.
L'ASN avait alors estimé que l'exploitation du réacteur N°1 pouvait continuer dix ans de plus sous réserve de certains travaux.
"Aux responsables politiques de décider s'ils souhaitent investir ces milliards dans une technologie qui restera dangereuse pour l'homme, ou dans la transition énergétique", a réagi l'organisation Greenpeace, qui présentera une "contre-expertise" le 16 janvier.
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