sexta-feira, 8 de fevereiro de 2013

La semaine des collaborateurs : Filipa Morais


En France, 3,6 millions de personnes sont mal logées, et ça s'aggrave
La situation du logement s'aggrave "sur tous les fronts" en France où 3,6 millions de personnes sont mal ou non logées, dénonce dans son 18e rapport la Fondation Abbé Pierre."Les nouvelles sur le front du logement ne sont pas bonnes. Nous assistons à une dégradation sur tous les fronts", a résumé vendredi Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation dont le rapport a été dévoilé vendredi devant la ministre du logement Cécile Duflot après une présentation à François Hollande jeudi.Selon la Fondation, 685.000 personnes sont dépourvues de logement personnel en France (dont 133.000 sans domicile fixe), mais au total 3,6 millions sont "non ou mal logées" et plus de 5 millions sont "fragilisées" par la crise du logement.La crise entamée en 2008-2009 continue de produire "des effets particulièrement inquiétants". En ce qui concerne les locataires, "les impayés progressent" et de "nouveaux records" ont été atteints pour les expulsions (113.000 en 2011).Les familles s'adaptent au prix de "toujours plus de renoncements, avec une gymnastique budgétaire qui ne tient plus", souligne Christophe Robert. En 2011, plus de 6 millions de ménages ont bénéficié d'une aide au logement, le "niveau le plus élevé" depuis la création de ces aides.
"Zones rurales"
Face à cette situation et aux risques d'expulsions à quelques semaines de la fin de la trêve hivernale, Cécile Duflot a fait valoir deux leviers: son projet de garantie universelle pour les loyers impayés et la circulaire prise en octobre pour empêcher l'expulsion sans solution de relogement des familles reconnues comme prioritaires Dalo (Droit au logement opposable).La garantie loyers impayés "sera une bonne réponse à la prévention des expulsions" car "le meilleur moyen de les éviter c'est d'intervenir dès le premier mois d'impayé", a déclaré Mme Duflot. La ministre a été interpellée par une mère de famille, Fatiha Berrandane, qui vit avec ses trois enfants dans une chambre de 9 m2 et qui sera à la rue dans un mois: "J'ai deux solutions, me suicider ou laisser mes enfants."
Pour les sans domicile, la Fondation observe que l'augmentation des appels au 115 "se manifeste dans des territoires jusqu'à présent épargnés, y compris dans les zones rurales".
Les logements inconfortables ou surpeuplés ne sont pas l'apanage de Paris et des grandes villes chères. "De façon inattendue", c'est dans les grandes villes à prix bas que le mal-logement est le plus présent, concernant près de 4 ménages sur 10.L'explosion du nombre de familles mono-parentales (1,7 million) génère de nouvelles difficultés, auxquelles répondent mal les politiques publiques.Ainsi Perrine, 30 ans, qui vit dans un logement social avec ses trois enfants en garde alternée. Dans le calcul des aides, ses enfants sont pris en compte pour son ex-conjoint et elle ne reçoit que 72 euros d'APL. Impossible de garder son 4 pièces, avec 770 euros le loyer pour un salaire de 1.138 euros.En attendant la loi-cadre sur le logement et l'urbanisme prévue en juin, la Fondation salue l'encadrement des loyers à la relocation, le passage de 20 à 25% de logements sociaux par commune dans la loi SRU, ainsi que la cession de terrains publics pour en construire.Mais pour atteindre 500.000 logements construits par an, dont 150.000 logements sociaux, comme préconisé dans le "Contrat social" signé par le candidat Hollande, l'Etat devra mettre plus la main à la poche, insiste la Fondation.
"Nous avons les moyens de réaliser les 150.000 logements sociaux" par an, a affirmé la ministre du Logement.

 
Paris - Menacés de disparition, les policiers en roller vont survivre !
La préfecture de police réorganise ses effectifs, mais promet de ne pas réduire l'encadrement des randos-roller dans la capitale. Les associations saluent.Depuis une semaine, les associations de roller à Paris sont en effervescence : la brigade des policiers en roller pourrait disparaître. Depuis près de quinze ans, cette unité encadre les randonnées qui permettent aux Parisiens de sillonner la ville sur des roulettes deux fois par semaine. Cette "brigade" va effectivement être supprimée, mais elle sera remplacée dans son rôle par l'autre unité "roller" de la préfecture de police, basée dans le 1er arrondissement. Il n'y aura donc "pas de dégradation de l'encadrement ou de la sécurité", assure au Point.fr la préfecture de police de Paris.
"À terme, cette unité ne devrait plus exister en tant que telle, mais la brigade du 1er arrondissement sera sollicitée", explique Xavier Castaing, chargé de la communication de la préfecture de police. Il y aura "toujours des policiers en roller" pour encadrer les randos-roller, "en plus des VTT et des motos", précise-t-il. En ces temps budgétairement difficiles, "la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) est obligée, comme d'autres, de refondre son organisation", poursuit Xavier Castaing, évoquant la disparition de cette unité "d'environ quinze personnes". La réaffectation des fonctionnaires concernés n'est pas décidée, "c'est encore en négociation entre eux, la hiérarchie et les syndicats", précise encore la préfecture
Les policiers en roller, "un vrai plus"Cela fait cinq à six mois que l'on sait que la préfecture de police cherche à supprimer la brigade roller" d'origine, reconnaît Jacques Cousin, président de l'association Rollers & Coquillages, qui organise chaque dimanche une rando-roller familiale dans Paris.  

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